Rémi sans famille

Cette histoire commence un après-midi ensoleillé du 23 mai 2002.
En ce temps-là, j'étais au lycée et nos cours de sport étaient très bien à mon goût : on partait à vélo quelques kilomètres pour rejoindre un lieu où l'on pratiquait soit du canoé, soit de l'escalade. Moi qui d'habitude n'aimait pas les cours de sports, je me régalais. Sur une petite route qui borde l'autoroute, soudain, j'ai vu débouller des buissons 3 adorables chatons. J'ai freiné et ma roue s'est arrêtée juste devant eux, je les ai ramassé, il y avait là 2 femelles noires et un mâle noir et blanc, ils étaient âgés de deux mois environ. Je les ai confiés aux professeurs dans le camion qui nous suivait qui me disaient "mais moi je les récupère pas !", je leur ai dit "moi, si !". Les élèves dispensés de sports devaient patienter dans le camion, ce sont eux qui ont gardé les chatons cet après-midi là. A la fin de l'après-midi, deux filles m'ont dit que chacune, elle voulait bien récupéré une petite chatte noire, ça me soulageait car je vivais chez mes parents alors ramener 3 chats....
J'ai donc ramené ce soir-là, le petit chaton noir et blanc, et bien sûr, son prénom était tout trouvé, abandonné sur la route, il ne pouvait s'appeler que Rémi !
Pour ne pas me faire gronder, je l'ai caché aux yeux de mon père dans ma chambre, mais celui-ci, loin d'être bête a bien vite compris en voyant la porte de ma chambre toujours fermée. Au bout d'une semaine, il m'a dit "c'est bon, tu peux le faire sortir ton chat !".
Rémi était adorable, affectueux, câlin, en mal de maman, il s'était pris d'une affection pour moi, dès que je rentrais il me sautait dessus en ronronnant.

Au début, Casper voyait d'un mauvais oeil ce nouvel arrivant qui lui piquait la place de "bébé", il était un peu jaloux, alors j'avais trouvé une technique : dès que Casper arrivait, je délaissais le chaton pour m'occuper de Casper, après un moment, je caressais les deux en même temps, jamais je ne caressais que Rémi devant Casper. Après quelques jours, Casper a accepté Rémi, ils jouaient et dormaient ensemble, une amitié était née.


Kréma, la matriarche, était un peu en mal d'enfant alors elle a pris Rémi sous son aile, elle le protégeait et lui a appris à chasser les souris.
La vie était belle, Rémi était heureux. On allait avec les autres chats, promener dans le bois à côté de la maison.
Après, j'ai rencontré l'homme de ma vie, Rémi avait un papa et une maman.

Tout se passait bien jusqu'à ce jour de septembre où j'ai retrouvé Rémi en crêpe sur la route, il était méconnaissable, j'ai distingué à la couleur, qu'il avait un rat dans la bouche. Rémi s'est fait écrasé en voulant chassait dans le poulailler de l'autre côté de la route.
J'ai enterré Rémi alors qu'il n'avait qu'un an et demi. La vie en va ainsi.

j'ai connu gamine ce genre malheureusement de drame, car pour moi , vécu comme tel. Nous vivions près de la N20 qui mène à Andorre, pour dire que c'est une route hyper passante et vu la ligne droite à l'entrée du village, certains roulaient comme des malades.

Nous y avons laissés deux matous, après, comme toi Mére Michel, plus de matous de sortaient de la maison, nous n'en avions pâs pour les retrouver ainsi.

Ils ont retrouvé la liberté lorsque nous avons déménagé dans un coin plus tranquille.

Véda, ceux sont tjrs des moments tristes . Mais la vie a ses mystères, maintenant, par contre, je ne cherche pas à me faire battre pas le destin, j'essaie de prévoir en fonction de mes acquis.

Que nos loulous soient heureux... c'est le seul voeu que je puisse faire.

Pour moi aussi c'est un drame.
Après une série d'hécatombes en 2007, je n'avais plus goût à la vie...
Mais il faut un temps de deuil et puis on repart en se battant pour un monde meilleur. On continue pour les autres et puis on s'aperçoit au fil des jours que la vie est magnifique. Bien sûr il y a ceux qu'on a perdus, on ne les oublie pas, on avance en s'imaginant les retrouver d'une façon ou d'une autre. Je fonde à chaque fois un nouvel espoir sur une nouvelle vie et je me bats pour cette nouvelle vie.

Non, je ne suis pas triste aujourd'hui, je rend hommage à un des chats qui a le plus marqué ma vie.
Comme je l'aimais mon Rémi, à mes yeux s'était le plus beau, le plus gentil.
Je pense à lui, aujourd'hui je suis heureuse et je remercie le destin de l'avoir mit sur ma route.